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Page:Courant - Répertoire historique de l'administration coréenne.djvu/282

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et payaient une fois pour toutes trente pièces de chanvre, en échange desquelles on leur remettait un jeton spécial d’identité, toch’ŏp [to htyep], 度牒 도첩. Jusqu’en 1419, ils étaient divisés en Cinq Ecoles, Ogyo [O kyo], 五敎 오교 ; à cette date, on ne laissa subsister que l’Ecole Dhyāna, Sŏnjong [Syen tjong], 禪宗 선종, et l’Ecole Upadhyāya, Kyojong [Kyo tjong], 敎宗 교종. Tous les trois ans avaient lieu des examens qui permettaient aux Bonzes d’être choisis par le Ministère des Fonctionnaires (n° 332) pour remplir les fonctions de Prieur, Chuji [Tjyou tji], 主持 주지. Ces règles ne sont plus appliquées.

1449

Tout en tolérant le Bouddhisme, la nouvelle dynastie cherchait à le restreindre : elle permettait de réparer les anciennes bonzeries, mais défendait d’en construire de nouvelles ; elle interdisait aux lettrés et aux femmes de lettrés de fréquenter les bonzeries, confisquait les champs et esclaves qui leur étaient donnés par les particuliers et n’autorisait pas les Bonzes ou Bonzesses à entrer dans Seoul, sauf quelques exceptions. Avec les progrès du Confucianisme, le Bouddhisme perdit encore du terrain : une bonzerie importante (Wŏn’gaksa [Ouen kak să], 圓覺寺 원각사), fondée au cœur de Seoul en 1464, fut détruite en 1512 ; la même année fut abolie la distinction des deux Ecoles bouddhiques (n° 1448).

Le Roi Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, agréa cependant l’aide du Bonze Hyujŏng [Hyou tjyeng], 休靜 휴정, et de quelques autres, qui se mirent à la tête de leurs confrères, se firent chefs de guerre et luttèrent courageusement contre les Japonais.

Mais le XVIe et XVIIe siècles ont encore aggravé les lois contre les Bonzes en leur fermant totalement l’accès de Seoul, détruisant (1661) les deux dernières bonzeries qui y existaient (Insuwŏn [In syou ouen], 仁壽院 인수원 ; Chasuwŏn [Tjă syou ouen], 慈壽院 자수원), interdisant la construction de bonzeries dans le voisinage des Tombeaux Royaux (1770) et faisant détruire les oratoires bouddhiques qui pouvaient se trouver dans les bâtiments publics, palais et yamens (1776). Le fait seul de parler du Bouddhisme semble être une honte pour les Lettrés, qui agissent comme s’ils prétendaient annuler tout souvenir de l’influence bouddhique dans leur pays ; aussi les renseignements sont-ils extraordinairement rares. Il est vrai que