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LES CADETS DU BRABANT

plus faire ton goût. Et pourtant, moi je m’échine à tout faire pour un bien !

En voyant le désespoir de sa mère, Alberke était descendu de sa chaise et, cramponné au bras d’Adolphine, il essayait gentiment de la consoler.

Dans l’ivresse de son chagrin, la jeune femme saisit son fils et le pressa contre sa poitrine en redoublant de sanglots.

D’ordinaire ces lamentations émouvaient beaucoup Joseph, mais il prenait bien soin d’en rien faire paraître. Au contraire, on eût dit alors qu’il se plaisait à redoubler de sarcasme par une sorte de volupté de se faire souffrir soi-même, de se punir, de se désespérer en causant le chagrin de celle qu’il aimait par-dessus tout. Toutefois son âme n’était pas au raffinement aujourd’hui. Il se sentait trop injuste et fut tout de suite atten-