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LES CADETS DU BRABANT

dri. Devant ce groupe éploré, ses yeux s’humectèrent malgré lui. Brusquement, il courut à sa femme et l’étreignant dans ses bras :

— Allons, allons, grosse bête, calme-toi ! c’est tout, c’est tout ! Oui, je suis méchant. Mais tu sais bien que je t’aime ! Pardonne-moi, je te jure que je ne le ferai plus. Je mentais tantôt. Je mentais, parce que j’étais de mauvaise humeur. Eh bien je le dirai : je n’ai jamais mangé de meilleur aiglefin ! Na, es-tu contente ?

La jeune femme essuya ses beaux yeux et sourit tristement.

— Oeie oui, tu dis ça maintenant !

— Je t’assure que c’est vrai. Tiens, donne m’en encore un peu…

L’orage était apaisé. Mais Adolphine demeurait inquiète :

— Est-ce que tu as mal quelque part ? dit-