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LES CADETS DU BRABANT

tous les embarras où les autres demeurent asservis jusqu’à la fin de leurs jours, il ne sentait plus son bonheur et commençait à trouver l’existence assez grise. Les joies de la famille, la belle pratique des vertus domestiques ne lui suffisaient plus. Il y avait du trop plein dans son cœur, dont il ne savait que faire et qui se résorbait en mélancolie. « De quelle sorte ai-je vécu jusqu’à ce jour ? s’interrogeait-il parfois avec anxiété. Qui me donnait autrefois cette insouciance imperturbable, ces heures si bien occupées et facilement dépensées dans une vie de plénitude confortable, une vie de rentes belges, laquelle m’autorisait pourtant à toutes les flânes ? En ai-je assez désormais d’être un bon « brusseleer » ? Le vieux snob se réveille-t-il en moi en dépit de mon nom ? Vais-je retourner aux livres, à la peinture, à la musique, à toutes ces