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LES CADETS DU BRABANT

déliquescent, assurait-il ; Henri IV s’en fut donné à lèche-doigts.

Adolphine souriait à ces boutades :

— Oui, moque-toi à présent…

Mais elle était enchantée : son visage avait retrouvé ses gaies couleurs comme une fraîche rose après une pluie de mai.

Il n’y avait qu’Alberke qui maugréât, en son par dedans bien entendu, contre ces dithyrambes culinaires. Outre qu’ils lui semblaient excessifs, ils faisaient traîner le repas et retardaient le dessert, à quoi le gamin aspirait de toute la force de sa gourmandise. Au surplus, il brûlait d’obtenir congé pour descendre à la cuisine où l’attendait sa petite sœur.

Adolphine comprit l’impatience qu’il contenait prudemment et héroïquement dans son âme de gosse. Avec ses beaux yeux elle