Page:Courouble - Les Cadets du Brabant (La famille Kaekebroeck), 1903.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
40
LES CADETS DU BRABANT

Jefke appuyé contre ses genoux, écoutant de toutes ses oreilles. Avec ses cheveux drus, légèrement frisés, son nez pointu et malin, sa barbiche fourchue, il avait l’air d’un ægipant apprenant le syrinx à quelque petit dieu de Lampsaque…

Luppe possédait aussi une belle voix et chantait tous les opéras qu’on voulait, surtout les très anciens. Il avait même failli devenir choriste au théâtre de la Monnaie ; l’histoire de son début était la plus drôle du monde et il la contait avec bonne humeur. Mais les parents Kaekebroeck s’étaient retirés du négoce ; c’est alors que Verbeeck, obéissant à sa vocation, était devenu le chef d’une phalange musicale composée en grande partie d’ouvriers de fabrique, et qui sous son habile direction n’avait pas tardé à remporter quelques lauriers.