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Page:Courouble - Les Deux Croisières, 1928.djvu/158

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LES DEUX CROISIÈRES

— Vous ne m’aviez pas dit, fit-il d’un ton goguenard, que le danois vous fût aussi familier… Je vous demanderai des leçons !

Il s’esquiva, me laissant assez interdit. Nul doute : il m’avait aperçu sous la chaloupe en conversation animée avec « la belle bourgeoise de Copenhague ».

— Au diable le palet, bougonnai-je, j’ai bien d’autres soucis à présent !

Et l’étrange aventure reprit ma pensée. Ainsi Mme de L… se trouvait sur le Dungeness ! Par moment, je me refusais encore à le croire ; n’étais-je pas le jouet d’un prestige, d’une sorte de mirage ? Oui, j’avais intensément rêvé. Ce Reynaud me passait sa fièvre. Ah, vraiment, il manquait que je devinsse un halluciné comme lui !

Mais non, je l’avais bien vue, cette Valentine. Son bras s’était posé sur le mien. J’entendais sa confession frémissante. Son cœur ne mentait pas à la