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Mme KAEKEBROECK À PARIS

— Oui, mais non, je veux tout de suite ! Oh j’aimerais tant tout de suite !

Et avant qu’elle eût pris le temps de parlementer, il l’avait saisie dans ses bras et la baisait passionnément dans le cou sous l’oreille gauche.

— Tu es un méchant garçon ! Allons finis… Qu’est-ce que les gens vont bien penser !

Elle était toute rouge et confuse, mais quand même attendrie par tant de fougue juvénile. Elle s’aperçut tout à coup qu’il lui avait dérobé le petit mouchoir passé dans son corsage :

— Oui, mais ça pas, tu sais ! Rends-le moi…

Mais il se reculait en pressant sur ses lèvres le morceau de batiste parfumé.

— Voyons, finis, rend-le moi !

Il souriait, disait non.

— Eh bien, je suis très fâchée maintenant !

Mais comme elle s’élançait vers lui, une bande d’enfants se jeta dans ses jupes en poussant des cris sauvages. C’était Alberke