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Mme KAEKEBROECK À PARIS

et son train. Et voilà qu’Adolphine surgit derrière eux :

— Ah ça, où donc est-ce que vous restez vous autres ! On devrait déjà être parti depuis une bonne demi heure…

En effet, le soir allait venir. Une brume rose enveloppait le jardin d’où montait à présent la forte odeur d’automne.

Ils s’en retournèrent. La ville, toute fourmillante, s’illuminait sous le ciel mauve de l’entre-chien-et-loup. Les bonnes allaient devant, chargées de filets, traînant les moutards fatigués. Et Adolphine, exubérante à son ordinaire, bavardait sans rien soupçonner du souci de Thérèse ni de l’émoi d’Hippolyte.

Parfois, elle s’interrompait pour gourmander Alberke :

— Mais fais donc attention ousque tu marches, vilain garçon !

Elle se plaignait à Thérèse :

— Quand il y a une saleté quelque part, ça est sûr que c’est pour ses pieds !