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Mme KAEKEBROECK À PARIS

-bres pronostics et la capitale, tout au moins, échappa aux cataclysmes.

La pluie, fatiguée, diminua de violence, réintégra sagement les rigoles et les gouttières. Parfois, elle tombait si fine qu’on eût dit de l’eau vaporisée. Elle devint intermittente. Et voilà qu’un matin d’avril, ce fut une pluie de lumière que le soleil vainqueur répandit sur la ville.

Enfin !

Soupir de délivrance, cri de résurrection qui jaillit en même temps de toutes les poitrines.

Nul peut-être ne le poussa avec autant d’allégresse que Joseph Kaekebroeck.

Bien réveillé, ragaillardi par le tub, il avait ouvert une fenêtre de la chambre à coucher et contemplait son petit jardin inondé de soleil ; tout y reprenait vie et gaîté, une bonne odeur montait de la terre. Les grotesques