Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
Mme KAEKEBROECK À PARIS

appréhensions de son mari au sujet de la manière dont on apprenait à parler aux enfants.

Elle avait trouvé un gros homme, bonasse, paterne et qui ne trouvait rien à reprocher à ses petits élèves.

Un jour pourtant, elle osa insinuer que leur façon de s’exprimer devait mettre souvent sa patience à de rudes épreuves, mais il parut assez étonné d’une telle remarque :

— Vraiment, dit-il, trouvez-vous qu’ils parlent si mal ? Mais tous les enfants parlent de la même façon… Bah ! ils ont du temps devant eux. On ne doit pas s’inquiéter de si peu de chose. Ça ne tire pas à conséquence.

Elle ne sut pas insister, d’autant plus que, charmé par la tournure de cette jolie maman, le brave homme s’était complu à faire l’éloge d’Alberke, vantant son intelligence, la franchise de son caractère, sa belle santé aussi et la force de ses jeunes muscles :

— Hé, hé ! c’est un solide gaillard !