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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/135

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Aussi bien, il était sincère. Alberke parlait mal, mais il compensait ce défaut par des qualités peu communes d’ordinaire chez les enfants de son âge. C’est ainsi qu’il était déluré, hardi, exempt de sournoiserie, prêt sans doute à toute sorte de niches, aussi prompt par contre à s’en avouer l’auteur si l’on punissait un innocent.

Il parlait charabia mais il le parlait avec sonorité, en face, tête bien redressée et les yeux dans les yeux de son interlocuteur.

Il avait le regard clair, direct. Généreux, il soufflait les camarades en détresse. Bien fourni de « couques », il les partageait avec libéralité. Dans les petites batailles où il y avait parfois moins de jeu que de traîtrise, il volait toujours à la rescousse du plus faible et il n’avait pas peur de se mesurer avec plus haut que sa taille.

Déjà germait en lui un je ne sais quoi de chevaleresque comme il y avait chez son père.