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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Ses cheveux, d’un blond hardi, c’est-à-dire tirant un peu sur le roux, étaient drus, hérissés, ce qui ajoutait à l’expression décidée de sa physionomie.

Il avait tout de suite conquis de l’ascendant sur ses condisciples qu’il réjouissait par ses grimaces de paillasse, par sa faconde et le toupet du diable qu’il déployait dans les interrogatoires. Il subissait d’ailleurs les mauvais points et les retenues avec la fermeté parfaite du gosse spartiate.

Aussi, après deux mois d’école, était-il « populaire » ; on le sentait brave, résolu. Il ne craignait personne hormis son père ; encore était-ce seulement son amour-propre qui souffrait devant lui ; s’il pleurait sous ses réprimandes, c’était plutôt de dépit et de honte de ne pas savoir mieux comprendre ce qu’on attendait de lui.

Au fond, Joseph s’étonnait avec joie de toutes les qualités qui se révélaient soudainement chez Alberke ; mais on eût dit qu’un