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Mme KAEKEBROECK À PARIS

Hein, cet après-midi, ils iront au Botanique avec Léiontine ?

Mais sa joie se doublait de celle de Joseph.

Car il avait été fort maussade et difficile à vivre, cet excellent Kaekebroeck, durant ce mortel hiver. Jamais les rigueurs de l’affreuse saison ne l’avaient aigri et tourmenté de la sorte. D’abord c’était une bronchite, compliquée d’un lombago, qui l’avait retenu à la maison ; puis, à la suite d’un heurt contre un meuble, le rhumatisme s’était jeté sur son genou gauche, le condamnant à des semaines de chaise-longue, un vrai supplice pour sa nature remuante.

Dans cet état égrotant qui l’enrageait comme un défi à sa belle santé, les turbulences d’Alberke et d’Hélène, emprisonnés par le mauvais temps, avaient encore exaspéré son humeur.

— Pour l’amour de Dieu, est-ce que ces damnés moutards ont bientôt fini !

Phrase excédée qu’il répétait cent fois par