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Mme KAEKEBROECK À PARIS

recouverte de bourbe et de fange, les lourds tombereaux défilaient remplis de neige sale.

Alberke, au comble de la joie, glissait ses premières rizebountjes dans la rue Rempart-des-Moines tandis que, toute pensive, Léontine croyait reconnaître dans la neige les pas du petit Moens, et ceux de son chien, entre les sillons parallèles marqués par les roues des charrettes à pain.

C’était donc un véritable hiver, un hiver comme ceux dont se souviennent les vieilles gens. Après tant d’hivers seulement pluvieux et pleins de boue, il était le bienvenu et l’on se réjouissait de revoir enfin Noël sous la neige, dans son décor de légende et tel que l’ont si bien représenté les vieux maîtres dans leurs Judées flamandes.

En attendant, M. et Mme Platbrood faisaient leurs invitations pour la grande fête qui devait célébrer le retour d’Hippolyte en même temps que l’heureuse naissance du nouveau rejeton, le petit Jean Dujardin. Car