Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
Mme KAEKEBROECK À PARIS

midable bébé dans ses bras, le baisa, le berça en lui prodiguant tous les petits noms des plus tendres nounous.

Mme Timmermans, les mains sur ses joues, ne pouvait cacher son attendrissement :

— Mais ça, disait-elle à Mme Platbrood, comme il est changé à son avantage et comme il cause bien le bon français ! Est-ce qu’on dirait ça, en trois mois !

De fait, le timbre de sa voix, ses paroles vives et limpides chantaient délicieusement aux oreilles comme l’eau des sources.

Et c’était chez toutes ces dames une effusion d’éloges qui chatouillaient délicieusement la fierté maternelle de la bonne majoresse.

Mais la plus surprise de toutes, c’était encore la petite Mme Mosselman. Elle n’en croyait pas ses yeux : comment, ce grand garçon-là, ce jeune homme vif, dégagé, souriant, c’était son pâle petit Werther d’il y a trois mois ! Il avait acquis une sorte de grâce