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Mme KAEKEBROECK À PARIS

cavalière et railleuse, tout en gardant beaucoup de caresse dans les yeux.

En entrant dans le salon, il avait salué Thérèse avec une familiarité correcte, mais sans chercher à l’embrasser comme il en avait le droit pourtant. Et cette réserve, inattendue chez ce garçon tendre et passionné, jetait à présent la jeune femme dans une sorte de trouble et d’embarras qu’elle ne pouvait s’expliquer.

Bien qu’elle s’efforçât de refouler des sentiments confus, il n’en était pas moins vrai que son cœur battait plus vite.

Cependant Hippolyte ne la regardait pas et personne n’eût pu démêler si son indifférence était affectée ou véritable.

Elle craignit tout-à-coup d’en éprouver quelque dépit et son émoi en fut augmenté.

Soudain, un autre souci l’occupa : était-elle moins jolie qu’il y a trois mois ? Elle se croyait pourtant à son avantage « en décolleté » et coiffée à la vierge. Par hasard, aurait-elle