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Page:Courouble - Madame Kaekebroeck à Paris (La famille Kaekebroeck), 1910.djvu/95

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Mme KAEKEBROECK À PARIS

collège de Paris pour apprendre à bien causer le français. C’est Joseph qui l’a conseillé à papa.

— Mais il parle très bien ! s’écria Thérèse avec conviction. Et c’est un si bon sujet à « l’Athnée ». Non, ça tu sais je ne comprends pas !

Elle ne voyait pas l’utilité de cet exil, elle en restait surprise, un peu chagrine même, car elle aimait ce gentil adolescent dont les attentions et la discrète tendresse lui étaient plus sensibles qu’elle n’osait se l’avouer :

— Pauvre petit ! fit-elle en se parlant à elle-même.

Elle sembla rêver pendant quelques secondes, puis déposant son ouvrage :

— Reste seulement, je reviens de suite…

Alberke ne démentait pas le portrait tracé par sa mère. C’était un solide gamin, haut en couleur, turbulent, indiscipliné, le bonnet