C’est trop fort !… Coquine !
Cocu !
Gaupe !
Gouape !
Quelle existence !
MADAME BOULINGRIN. — Et celui-là.
Je te Conseille de te plaindre. (À des Rillettes.) Un fainéant doublé d’un escroc, qui ne fait œuvre de ses dix doigts et se saoule avec l’argent de ma dot : les économies de mon vieux père !
Ton père !… (À des Rillettes.) Dix ans de travaux forcés pour faux en écritures de commerce.
En tous sas, on ne l’a pas fourré à Saint-Lazare pour excitation de mineure à la débauche, comme la mère d’un imbécile que je connais.
Vous l’entendez ?
Ne trouvez-vous pas que le temps s’est étrangement rafraîchi depuis une quinzaine de jours ?
Ne me force pas à révéler en l’infection de quel cloaque je t’ai pêchée de mes propres mains.
Pêchée !… Tu ne manques pas d’audace et je serais curieuse de savoir lequel de nous a pêché l’autre !
Ernestine !
Silence ! ou je dis tout !!!
Ah !… ah !… ah !…
Du calme !… Madame a raison.
Raison ?
Oui.
Raison !
Mais…
Raison !… Ah çà ! monsieur des Rillettes, vous voulez donc que je vous extermine ?
En aucune façon, monsieur. Je vous prie même de n’en rien faire.