Page:Courteline - Le Train de 8 h 47, 1890.djvu/258

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nous n’arrivons pas à temps, nous l’verrons bien !

Ils arrivèrent !

Il était temps.

Immobile sur ses essieux, la machine soufflait sa dernière minute d’arrêt.

— Bon sang de bon sort, quelle course ! râla Croquebol époumonné.

Le brigadier, de ses deux poings, commençait à tambouriner les vitres de la salle d’attente.

— Très bien ! V’là que la lourde[1] est bouclée, à présent ! Hohé là, machin, chose, monsieur ! C’est-y des fois que ces gaillards-là vont avoir le toupet de nous laisser ici et nous lâcher l’train sous le nez ?

— Ça, par exemple, ça serait le bouquet !

Mais de l’autre côté de la porte, qu’il ouvrait et repoussait rudement, un employé venait d’apparaître.

Il dit :

  1. La porte.