Page:Cousin - De la métaphysique d’Aristote, 1838.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

primé les derniers résultats de ses méditations, Dieu considéré comme un acte permanent, actus immanens ; la substance ramenée à la cause, l’être à la force, l’être des êtres à la force des forces, à la monade des monades, l’action harmonieuse de toutes les monades entre elles vers une fin commune qui est excellente et dans un système général qui est parfait ; enfin la suprême intelligence posée comme l’absolue identité du sujet et de l’objet de la pensée dans l’unité du penser éternel se pensant lui-même éternellement ; toutes ces fortes paroles de saint Thomas, de Leibnitz, et de la dernière philosophie allemande, que sont-elles autre chose sinon des traductions plus ou moins fidèles, plus ou moins profondes de quelques phrases des cinq derniers chapitres de ce douzième livre ? Je puis donc présenter ce livre en toute confiance à l’étude des esprits les plus distingués de notre temps en France et ailleurs, comme je l’ai fait à celle des élèves de l’École Normale.

J’ai mis en tête de la traduction de ces deux livres, le rapport présenté à l’Académie des sciences morales et politiques, au nom de la section de philosophie, sur le concours relatif à la Métaphysique d’Aristote. Les deux Mémoires couronnés ont surpassé toutes mes espérances. Le public, qui a maintenant entre les mains les ouvrages