rais même qu’actuellement vous êtes bien ensemble.
— « Voilà, répondit-elle, une plaisanterie d’un bien mauvais genre ! »
« À ces mots, il la conduisit de mon côté, mais d’un air qui faisait aisément connaître que la bienséance seule y guidait ses pas.
— « Il est vrai que vous êtes charmante, lui dit-il, et sans un air un peu trop décent que même avec moi vous ne quittez pas, je ne connais personne qui pût mieux que vous faire le bonheur d’un amant.
— « J’avoue, répondit-elle, que naturellement je suis réservée ; ce n’est pourtant pas à vous à vous en plaindre.
— « Vous me rendez heureux, sans doute, répliqua-t-il : mais, née sans désirs, vous n’accordez pas assez à ceux que vous faites naître ; je sens de la contrainte dans tout ce que vous faites pour moi : vous craignez sans cesse de vous livrer trop, et entre nous, je vous soupçonne d’être assez peu sensible. »
« Mazulhim, en parlant ainsi à Zulica, lui serrait les mains d’un air passionné.
— « Quoique l’excès de vos charmes m’ait déjà nui, poursuivit-il, je ne saurais me refuser au plaisir de les admirer encore ; dussé-je même en périr, tant de beautés ne me seront pas cachées plus longtemps ! Dieux, s’écria-t-il avec transport, ah ! s’il se peut, rendez-moi digne de mon bonheur ! »