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LE SOPHA


CHAPITRE XX

Amusements de l’âme.


« Quelques plaisirs que je trouvasse dans la petite maison de Mazulhim, l’intérêt de mon âme me força de m’en arracher, et, persuadé que ce ne serait pas là que je trouverais ma délivrance, j’allai chercher quelque maison où je fusse, s’il était possible, plus heureux que dans toutes celles que j’avais déjà habitées. Après plusieurs courses, qui n’offrirent à mes yeux que des choses que j’avais déjà vues ou des faits peu dignes d’être racontés à Votre Majesté, j’entrai dans un vaste palais qui appartenait à un des plus grands seigneurs d’Agra. J’y errai quelque temps ; enfin je fixai ma demeure dans un cabinet orné avec une extrême magnificence et beaucoup de goût, quoique l’un semble toujours exclure l’autre.