Faites votre choix… Il y a des primeurs… il y a de tout.
Non, je ne vois rien. (Avec indifférence.) Ce que vous voudrez.
Le pal, est-ce trop ?
Oh ! nous ne sommes pas des Turcs !… (Gibetto lui parle à l’oreille.) Ah ! oui… ça n’est pas mal… (À Cornarino.) Pendu alors ?… Pendu ?… ça vous va-t-il, pendu ? c’est ça, pendu !
Quelle position pour Monsieur !
Et maintenant qu’on fasse entrer les invités ! (Musique à l’orchestre. — L’huissier ouvre la porte de gauche ; entrent quatre gardes qui viennent chercher les condamnés. — Pendant ce temps, le Chef des Dix s’est approché de Cornarino et lui dit d’un ton pénétré :)[1] On vous attend, cher ami… vous ne m’en voulez pas ?… J’aurais voulu faire mieux… mais je ne suis pas seul… il y a des exigences… vous savez… ne faites pas attendre Baptiste.
L’instinct ne trompe jamais… j’avais toujours eu pour la mort une grande répugnance. — Allons, viens, Baptiste.
Je vous suis, monsieur, mais sans enthousiasme.
Mon Dieu !… J’aimais pourtant bien la vie !… La vie, c’est encore ce que nous avons de meilleur en ce monde !
- ↑ Baptiste, le Conseil, Chef des Dix, Cornarino.