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de prose : le Crépuscule du soir, la Solitude, les Projets, Y Horloge, la Chevelure, V Invitation au voyage.

Ces poèmes en prose, d’une conception toujours originale et d’une forme souvent exquise, sont assurément, après les Fleurs du mal, la plus précieuse partie de son œuvre. Il y a, par endroits, atteint à la perfection, et Sainte-Beuve ne leur a pas marchandé des éloges qu’il n’avait pas osé accorder publiquement aux poésies.

Dans le dernier semestre de cette même année 1807, Baudelaire écrivit plusieurs opuscules d’ingénieuse critique : Quelques caricaturistes français et Quelques caricaturistes étrangers (le Présent, octobre 1857), sans parler de poésies nouvelles qui parurent dans la même revue et d’une étude intitulée : Gustave Flaubert Y Artiste, 18 octobre 1807 .

Si l’on se rappelle que, dans les premiers mois de la même année, les Nouvelles histoires extraordinaires et les Fleurs du mal avaient déjà paru, on reconnaîtra que ce moment a été le plus brillant de toute sa carrière littéraire.

Cette activité à produire et à publier se soutint pendant les quatre années suivantes. En i858, parurent un nouveau volume de la traduction d’Edgar Poe, les Aventures d’Arthur Gordon Pym, et la première parlie d’un ouvrage qui occupa le poète pendant plusieurs années : les paradis artificiels (1) — de l’idéal ar-

[1]

    Figaro, le Boulevard, Y Indépendance belge, la Revue nationale (Voir le détail des dates dans la bibliographie La Fizelière et Dccaux).

  1. Les Paradis artificiels parurent en 1860 ; leur pu-