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IV


CHEZ FEU MON MAITRE (i)


Huit à dix mois avant de s’exiler en Hollande, le poète Pierre-Charles, enlevé si prématurément aux belles-lettres, crue très peu de ses contemporains ont aimées et pratiquées comme lui, m’adressa la lettre que voici :

« Cher enfant,

)> Il serait bon que nous revissions ensemble vos Amours Eternelles, que vous avez bien voulu me dédier et dont une épreuve ma été communiquée hier soir par l’imprimeur de la Revue Gauloise : une demidouzaine de termes impropres et quelques locutions singulières, plus romanes que françaises, et qui me semblent trop hétérodoxes, dépassent, à mon avis, votre

(i) Ces pages, que M 110 Judith Gladel a bien voulu nous autoriser à reproduire, ont paru d’abord dans le Musée des Deux Mondes, 1 er septembre 1876. Elles ont été reprises plus tard, amendées et considérablement augmentées par l’auteur dans une nouvelle. Dux (Bonshommes, 1879, G. Cbarpentier.) V. cet ouvrage.