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Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/359

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ma belle-sœur est venue. Elle voulait me voir seul, ayant à me dire quelque chose de très particulier. J’ai pensé que nous étions assez liés pour vous dire : « Laissez-moi, mon ami, je vous prie. » J’ai fait ce que j’aurais voulu que vous eûssiez (sic) fait, à ma place.

» Mais le démon de l’inquiétude, que vous connaissez, m’a repris. Je serais désolé de vous avoir fait quelque peine. Si je le pensais, je vous dirais : pardonnez-moi

» Tout à vous. »
8 heures et demie du soir. — Samedi.

» Ne venez pas demain dimanche chez moi ; vous vous exposeriez à ne pas me trouver. Lundi, je serai, à midi, au Pays. »


16.


« À mardi prochain, mon cher ami !

» Une Anglaise, qui me plaît, et qui passe, n’a plus que deux dîners à faire à Paris.

» Voilà mon excuse.

» Elle suffit pour un sage… et même, pour deux.

» Adieu, le dernier de mes vices. Quand deviendrez-vous une vertu ? » [1]

  1. Peut-être fut-ce en réponse à cette objurgation du « vieux mauvais sujet », que Baudelaire écrivit l’Imprévu (p. lxxxviii des Fleurs du mal). Ce poème, paru pour la première fois dans le Boulevard du 25 janvier 1863, y était en effet dédié à l’auteur d’Un prêtre marié. En le re-