Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/360

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17.


« Mon cher Baudelaire,

» Voulez-vous me donner à dîner, à vôtre hôtel, mercredi prochain, n ? J’ai soif de revoir la Turque (i ; dont je suis affolé, et les autres créatures du toutpuissant Guys’)… Si vous ne le pouvez pas, écrivez moi un mot.

» Si cela se peut, j’arriverai de bonne heure, afin de saouler (sic) mes yeux, avant de remplir mon estomac. » Tout à vous,

» Jlles Barbey d’Aurevilly. (2) »

29, rue Rousse-let.

(1) Après la mort de son fils, Mme Aupick distribua, en souvenir, à ses plus intimes amis, les gravures, livres ou « curiosités » que le poète avait collectionnés. C’est ainsi que Théodore de Banville reçut une « suite » de Devéria, le docteur Piogey un pupitre persan, Asselineau un Rabelais et quelques ouvrages anglais, M. Ancelle plusieurs superbes Guys que j’ai pu admirer chez son fils, et Barbey d’Aurevilly, — La femme turque au parasol. (Je puise ces renseignements dans les lettres de M ,ne Aupick à Charles Asselineau).

(2) Cette importante suite de lettres, dont les originaux sont en la possession de M. Albert Ancelle, ont été publiées pour la première fois, le n° i3 par le Pincebourde,

    produisant dans les Epaves, Poulet-Malassis devait l’annoter :

    « Ici l’auteur des Fleurs du mal se tourne vers la Vie éternelle. Ça devait finir comme ça. Observons que, comme tous les nouveaux convertis, il se montre très rigoureux et très fanatique. »