Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/421

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cinq ou six poètes liront, dans une salle assez vaste, quelquefois des études d’esthétique, souvent des traductions de poésies anciennes ou étrangères, presque toujours des vers d’eux-mêmes. Nous avons absolument compté sur vous. Sans doute vous êtes à Bruxelles, mais vous en reviendrez. D’ailleurs, avant que vous puissiez prêter à notre entreprise un concours effectif, nos affiches et nos programmes ont hàle de s’enorgueillir de votre nom. Ai-je besoin de vous dire que vous serez en bonne compagnie, ct’en compagnie d’amis ? Leconte de Lisle, Soulary, Menard, Philoxène Boyer, etc., etc., Gautier, que Leconte de Lisle visite aujourd’hui, etc,, etc., puis deux ou trois jeunes gens comme moi. Le chef même de l’entreprise est M. de Lisle. — Yoilà qui est entendu, n’est-ce pas, mon cher Baudelaire ? et vous pouvez même ne pas nous répondre. Qui ne dit mot consent. Mais il serait plus aimable d’écrire un mot à M. de Lisle, 8, Bd des Invalides, ou à moi-même, 16, rue de Douai, et de nous envoyer, si vous en avez, quelques vers inédits, que l’un de nous pourrait réciter.

» Bien à vous. »

dans son œuvre anecdolique et critique, — si considérable et si précieuse pour l’histoire de la littérature contemporaine, — a maintes fois parlé du poète aîné et ami. V. notamment un joli portrait de a Son Eminence Mgr Brummel » dans la Légende <la Parnasse contemporain et, dans le Figaro, une savoureuse suite d’articles : Belles lettres et environs, 1902-1903, dont l’un (2 novembre 1902) retrace l’émouvant récit d’une des dernières nuits que Baudelaire, sur la fin de ses jours et de sa misère, ait passées à Paris.