faître l’Italie dans la Revue des Deux-Mondes ; puis je livrerai le tout à l’impression du volume.
» Envoyez-moi le plus promplement possible le livre dont vous me parlez. Tout le temps que je ne passe pas à cheval, dans cette garnison excentrique de Maubeuge, je l’emploie à la lecture. Vous savez combien j’aime votre tour d’esprit. Vous avez ce don dunouveau qui m’a toujours paru chose précieuse et je dirais presque sacrée. À ce sujet j’ai conservé toutes les passions de ma jeunesse, toutes les ardeurs dont sont nés Valperi et Briolan. Je corrige en ce moment même les épreuves de ce dernier livre qui reparait avec Tréfleur sous le nom d’Aventures du temps passé. Dites, je vous prie, àLévy, de vous donner ce volume aussitôt qu’il sera paru, vous y trouverez des choses 1 qui vous plaisent.
» Adieu, mon cher ami. ou à revoir ; bientôt, je l’espère, nous nous retrouverons dans cette grande vallée de Josaphat qui s’appelle Paris. Si je dois y passer uik mois de suite, l’automne ou l’hiver prochain, je vous le ferai savoir. Je jouirais avec d’autant plus de plaisir de votre entretien, que je vois à l’horizon bien des choses.
» Si votre lancier est animé des sentiments que je lui souhaite et dont il trouvera le foyer en moi, j’espère qu’il pourra faire un bon usage de sa lance. n Mille amitiés,
» Paul de Molènes. »
i4 mai 18G0.