Page:Crépet - Charles Baudelaire 1906.djvu/473

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\ous ne croirez pas que c’est moi. Ne riez pas trop, je vous en prie., de cette folie, et prenez tout ceci avec bienveillance. Je ne vous écris pas rue d’Amsterdam, craignant que vous aviez (sic) changé de maison. »

3.

Saint-Brieuc, rue Saint-Pierre, i4.

« Mon cher Baudelaire, » Je vous ai gardé, comme on dit, pour la bonne bouche : voici le résumé (dans ce qu’il peut avoir d’ingénieux) du pèlerinage que vous savez. Le 11. P. dont Guéranger est, je crois, un homme d’une imagination logique et d’une science absolument quelconque ; il jouit d’une qualité que vous estimerez : la froideur attrayante, ~)~ à 58 ans. Il était prêtre à 21 ans ; docteur en théologie à *>3 ans ; licencié en droit, licencié ès-lettros et docteur ès-sciences à 38 ans. 11 parle sept à huit baignes actuelles et n’ignore pas les dialectes hébraïques au point de le céder à M. Renan. Il a trouvé moyen, sans un sou, de relever l’abbaye de Solesmes, sans s’interrompre pour cela, et sans quitter une rude partie engagée entre lui et tous les évéques de France au >ujrl de la Liturgie ancienne qu’il a réussi à faire rétablir dans toute sa pureté, presque partout, mais il a fallu écrire une douzaine de volumes fantastiques de science religieuse, arracher des bulles pontificales, lutter contre son évéque, abîmer pendant un an, tous lef quin/c .jours, M. de Broglie au sujet du Labarum et, généralement, des miracles), se lever à (\ heures, >c coucher à 11 heures, manger