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Page:Créquy - Souvenirs, tome 2.djvu/116

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SOUVENIRS

çaise.) Nous avions aussi dans notre parti les Cardinaux espagnols au nombre de quatre ; c’est à savoir d’Arias, Archevêque de Séville ; Borgia, Patriarche des Indes ; Moncade, Évêque de Carthagène ; et Cienfuegos de Transtamare y la Cerda, qui passa tout le temps qu’il fut en conclave à dessiner ses armoiries sur de petits papiers. On s’appuyait également sur le suffrage et la voix du Cardinal Évêque des Algarves, autant qu’il est permis de compter sur un Portugais. Enfin notre parti s’était renforcé du Cardinal Évêque de Javarin, le Prince Auguste de Saxe, ainsi que des Cardinaux d’Aquaviva, Carraccioli et Thomas Ruffo, l’Archevêque de Nicée (tous les trois Napolitains), ce qui nous assurait treize ou quatorze voix dans le sacré collège.

La faction germanique était composée de Romains Politichi, lesquels étaient dirigés par le Cardinal Colonne, Archevêque de Ravenne et Majordome du Sacré-Palais. Il avait pour adjudans principaux le Cardinal de la Mirandole dont je vous ai parlé, Zondodari, Siennois et sujet romain ; de Strattenbach, Évêque d’Olmutz, de Scboœnborn, Évêque de Spire et Chancelier d’Autriche ; de Czacki, Métropolitain d’Hongrie, et finalement du Cardinal d’Hénin, à qui l’Empereur avait eu soin d’accorder l’investiture de l’Archevêché de Matines aux Pays-Bas, ce qui ne l’empêcha point de voter avec les cardinaux français.

Dans la faction des Romains, proprement dits, il se trouvait une subdivision de Zelanti qui négociait contre les Tudesques, en soumission pour la cou-