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CHAPITRE VIII


Retour en France. – M. de Belsunce. – La Peste de Marseille. – Lettre pastorale de cet Évêque. – Dévouement de son Clergé. – Charité parfaite et désintéressement de ce Prélat. – Hostilité des Jansénistes à son égard. — Motif de plusieurs libelles contre lui. – Le Jansénisme et les Oratoriens. – Fouché de Nantes. – Les Dames de Forbin. – Locutions provençales. – Le Cardinal Giraud. – Sa naissance et son extraction. – La famille Giraud. – Ses relations avec celle de l’auteur. – Le Duc de Richelieu. – Épitaphe de la mère du Régent. – Désappointement de Voltaire. – Projet d’une dédicace au Roi. – Refus du Cardinal de Fleury. – Voltaire dédie la Henriade à la Reine Anne Angleterre.


À notre passage en Provence, nous n’avions pu voir M. de Marseille qui ne sortait guère de sa ville épiscopale, et qui nous avait fait conseiller de n’y pas séjourner avant qu’elle ne fût tout-à-fait purgée de l’air de la peste[1]. M. de Créquy voulut rentrer en France par la Provence, où il avait tenu garnison

  1. Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron, Évêque de Marseille, Abbé de Montmorel, de Saint-Arnould de Metz, etc., mort en 1755, âgé de soixante-quinze ans. Sa mère était la fille du dernier Maréchal de la Force, et sa sœur était la vieille Duchesse de Biron. Leur père avait été tué dans la guerre de Flandre, en 1712, et l’on avait remarqué que le Marquis de Belsunce était le neuvième-officier général de sa famille et de sa filiation qui fût mort sur un champ de bataille.
    (Note de l’auteur.)