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SOUVENIRS

but et sans intérêt pour moi ; si j’ai le courage de la continuer, ce sera sans suite et sans méthode[1].

On a vu la Princesse de Conty (Louise d’Orléans) présenter la femme d’un receveur des finances à Versailles, et l’on croyait que le blâme et la surprise n’iraient jamais par-delà. Mme Le Normand d’Étioles a fini par être titrée Duchesse de Pompadour, et ce qu’il y a d’admirablement curieux, c’est qu’elle a eu le bon goût et la retenue de n’en vouloir jamais porter ni le titre ni les insignes[2].


On peut aller voir un neveu de la Princesse de Conty, un premier Prince du sang, qui joue des parades à Bagnolet, de pair à confrère avec les plus

  1. Louis-Marie-Charles-Arras-Adrien de Créquy, mort en 1747, avait laissé plusieurs ouvrages sur la guerre, et notamment un éloge historique du Maréchal de Catinat, qui fut imprimé en 1745 à Amsterdam, d’après une version fautive et dérobée par le sieur Arnauld, son secrétaire. Sa veuve a fait réimprimer cet excellent ouvrage en 1775. M. de Créquy n’a jamais été l’auteur d’un volume intitulé Principes philosophiques, imprimé sous la rubrique de Madrid, et publié sous le nom du Marquis de Créquy en 1792, et ce même livre a été désavoué également par son fils dans les gazettes de cette année. Une autre édition de ce dernier ouvrage a paru sous la même rubrique de Madrid en 1799. On avait eu lieu d’attribuer l’ouvrage et son faux titre à un M. Delangle, auteur d’un Voyage en Espagne et de quelques opuscules.
    (Note de l’Auteur, 1799.)
  2. Elle avait seulement fait changer ses armes qui étaient originairement parlantes, et s’était fait octroyer par lettres royaux les anciennes armoiries du fief de Pompadour, qui sont trois Tourilles d’or en champ de sinople.
    (Note de l’Aut.)