Page:Créquy - Souvenirs, tome 3.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
DE LA MARQUISE DE CRÉQUY.

Monseigneu Pie-Sinibald-André Doria des Princes de Melphe et de Colombrano, Noble Génois, Archevêque d’Amathonte in partibus infidelium et Nonce Apostolique en Cour de France, y donnera le Salut et Bénédiction Papale, avec application d’une indulgence plénière.

Le sermon sera prononcé par Messire François-Joachim-Gabriel-Archange de Pierre de Bernis, Chanoine et Comte de Lyon, Grand-Chambrier de la Basilique Archiprimatiale de Saint-Jean, et l’un des quarante de l’Académie française.

Veni, Creator optime !

 
« Voilà ce qui s’appelle un billet régulier !
« L’endosseur est un juif à ne rien oublier,
« Et les pauvres enfans auront bien de la peine
« À pouvoir échapper de sa griffe inhumaine ! »

— Et certainement, qu’il ne manque, rien à ce billet ! La comtesse est une personne des temps nobiliaires et des siècles passés ; les généalogies et l’héraldique sont les seules choses qui ne lui paraissent pas indignes de l’occuper, et l’on dirait que sa vie est la continuation de celle de ses ancêtres. Elle ne parle que de cimiers, de fourches patibulaires et de retrait féodal.. Elle rêve de sinople et de menu-vair ; elle connaît l’importance de la brisure et la signification d’un pal brochant sur le tout ; c’est une habile femme[1].

  1. Christine-Alberte de Récourt de Lens de Rupelmonde, née Comtesse de Warangest et de l’Empire, morte Princesse Abbesse du Chapitre impérial de Thorn, en 1789, âgée de 71 ans
    (Note de l’Auteur.)