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CHAPITRE V.


M. Necker et MM. Thélusson. — M. Bouzard. — Lettre du Comte de Lauraguais à M. Necker. — Rancune et vengeance de ce dernier. — Exil de M. de Lauraguais. — Mme Necker. — Son portrait, sa pruderie, ses logomachies ridicules, etc. — L’hôtel Thélusson. — L’hospice Necker. — Mme Necker à l’Académie française. — La famille Necker à l’hôpital des fous. — Mme Trudaine. — Histoire d’une victime de l’arbitraire. — M. de Guitry. — Désappointement philanthropique. — Le Baron de Peyrusse. — Désappointement amoureux. — Plusieurs anecdotes sur la famille Necker. — Épitre de Voltaire à Mme Necker. — Mme de Staël. — Épigramme du Comte de Sesmaisons. — Benjamin Constant. — Reproche que lui fait Mme de Staël. — Ses habitudes inhospitalières et son amour de l’économie. — MM. de Narbonne et de Montmorency. — Mme de Staël à l’hôtel de Breteuil. — Sa visite au château de Conflans. — Son enthousiasme pour un portrait, pour une épigramme et pour un madrigal. — L’Abbé Maury et Mme de Staël. — Accusation grave. — Citation de Delphine, etc.

Les premières paroles que l’on ait ouï dire à Paris sur M. Necker ont été des incriminations et des récriminations qui ne m’importaient guère, attendu qu’il était question de son aptitude à certains profits illicites et de son ingratitude envers MM. Thélusson, dont il avait été le commis[1]. Jusque-là personne

  1. Jacques Necker, né en 1732. Son père était garçon de caisse et son oncle était charcutier à Bâle en Suisse. Ceci n’a pas