se mit-elle à crier, comment avez-vous eu la pensée, la témérité, l’audace et l’indignité d’envoyer à M. le Duc de Penthièvre, et sans m’en rien dire encore, et sans vous douter de la désolation de l’humiliation… Suis-je assez malheureuse, et n’avez-vous pas honte ?… Enfin voici cette composition de M. le Duc de Chartres, et c’est qu’il était, pour lors, un garçon, de seize à dix-sept ans, tout d’même !…
« Quand vous me donnez pour présent
« Le symbole de la douceur,
« Cet agneau si intéressant
« Devient les délices d’un cœur,
« D’un cœur qui, formé par sa mère,
« N’apprend rien d’elle qu’à plaire
« Aux âmes sensibles et pures,
« Seule beauté dans la nature
« Qui soit digne du sentiment
« Que vous vouent la mère et l’enfant.
On verra plus loin si la direction de l’auteur des Chevaliers du Cygne était préférable à l’éducation du Chevalier Bonnard, auteur de l’Épître à Bombon, mon fils, avec des baisers tout par-dessus[1].
- ↑ Voyez Journal de l’éducation des Princes, par Mme de Genlis