Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/164

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prez du Duc d’Orléans qui ont retourné l’esprit de ce prince en l’espace de vingt quatre heures, à ce point de lui avoir fait tenir comme non advenue sa parole honneur qu’il avoist donnée formellement auxdicts seigneurs, pour le faict de la commutation dudict supplice infammant en ce le de la dezcapitation qui ne l’est point. Pareil mespris de sa parole de prince et de la foy donnée à gens si hautement nés, si grandement establis et si dignes de toutes sortes d’égards et ménagements, a cruellement ulcéré les cœurs et les esprits de la noblesse et principalement de touts les parens et alliez de ce malheureux jeune seigneur, lesquels se demandent avec assez d’apparence de justice et raison, si c’est donc qu’on doit avoir à mespris les engagements qu’ils reçoivent d’un prince, ou si le Duc Régent ne fait aucun estat de sa parole d’honneur aprets l’avoir donnée. En tout estât de cause, il en subsiste une générale animadvertion contre les troix autheurs de cette cruauté si blessante pour tant de grandes familles, et si marquée de villeinie sordide, par le motif quy l’a faitte opérer, avec une déloyauté si brusque et si manifeste aux yeux de touts. On peut et doit supposer que c’est en vue de soutenir et préserver de chûte un échaffaudage de tromperie fiscalle que ces deux affidés voudroient empescher d’écrouller, et qui ne s’en détruict pas moins de partout au grand dommage et préjudice avec ruyne complette de ceulx qui sont entrés dans leur système. Je diray latterallement au fonds de mon subjet présent, que le sieur Law est bien fort embarrassé du discredit de ses papiers et que celluy qui gouverne icy en a montré desja de la crainte et comme du regret, ensuite d’une émotion qui s’en est montrée ces jours derniers dans les rües de la ville : 2. 25. 11. 18. 63. 17. 44. 49. 6. 25. D. 14. 72. 86. 11. 52. 55. 11. 24. 30. 7. 3. 16. 42. 94. A. 69. D 4. 11. 9. 35. 60. 25. 27. 8. 2. 71. 86. 52. 55. 11. 24. 30. 94. 42. 16. 5. 7. O. 25. 2. 88. 15. 24. 19. 34. Ci joincte la rellation de cette éxécution que je n’hesiteray point à qualifier du nom de barbarie et d’inicquité cryante, en considérant surtout la foiblesse de raison dont le Comte de Horn avoit toujours été frappé et qu’il avoit dans le sang, en hérédité notoirement justifiée par toutes les preuves envoyées des Pays-Bas ; preuves de nature et d’autorités incontestables ; preuves judiciaires ressortissantes des tribunaux brabançons : preuves de notoriété publique, provenantes de plus de cent témoignages dignes de toute estime et con-