Page:Créquy - Souvenirs, tome 9.djvu/170

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dans la mesme salle, où j’ay envoyé tous les gentilshommes et autres gens de l’ambassade ; ceux ci en livrées de grand deuil avec l’aiguillette à mes couleurs selon l’usage de ce pays. C’est le Prince François de Lorraine accompagné des Marquis du Plessix-Belliesre et de Crequi qui sont allés conduire le cercueil et l’accompagner jusqu’à Baussignies, où le Prince de Horn avait demandé de l’envoyer comme la seule consolation qu’il puisse recevoir dans une si grande amertume, car on ne sauroit se doubter combien il aimoist tendrement son malheureux frère, jusque-là qu’il a eu plusieurs accès de fièvres avec transport, en suite de l’inquiétude que lui avoist donnée son départ pour Paris, estant à peine retabli de son dernier dérangement au cerveau qui causoit au Prince des transes mortelles, non par ce que son frère pouvoit commettre de punissable, il n’y croyoit pas ; mais par ce qu’il pouvoit y avoir de périls à courir pour lui. Cet evesnement est saus aucun doute un horrible malheur, et c’est peut-être un effet de méchanceté bien criminelle.




N° V

Rectification pour la page 253 du premier volume, première édition, page 255 du même volume deuxième édition.

Il résulte d’un grand nombre de pièces qui nous ont été produites et que nous avons soumises à l’examen d’un généalogiste habile et consciencieux, que la parfaite bonne foi de l’auteur aurait été surprise, à l’égard de la famille Le Compasseur de C…, par des allégations inexactes, infidèles peut-être, et dans tous les cas fort injustes, ainsi qu’on nous a mis à lieu de le vérifier. Nous nous empressons de le reconnaître, en ajoutant que cette rectification est la seule que nous ayons accordée, parce que la réclamation qu’on nous a faite à l’égard de la famille de M. le Marquis de Courtrivon, est la seule qui nous ait paru suffisamment établie.