heur. Il y a certainement, ainsi que le dit Origène, il y a certainement dans l’action d’un homme qui agit de concert avec le diable, une influence pernicieuse, une horrible faculté de corruption ! Le souffle de l’impie répand l’infection, dit le Prophète, et la contagion la plus dangereuse est celle qui provient du cœur humain ! (Voyez plutôt Brassavoli de Compos acquæ Tophanæ, car il y dit positivement que presque toute la ville de Nocera faillit être empoisonnée moyennant un sel, extrait du cœur de l’évêque Altempi, dangereux apostat, subtil et vénéneux corrupteur ! ajoute ce physicien moraliste.) Lorsque Rousseau de Genève m’envoya sa Lettre contre les spectacles, je me souviens que je lui répondis ceci : — Il n’y a pas de spectacle aussi pernicieux que le triomphe de la perversité.
Vous direz peut-être (excusez ma supposition qui s’applique à votre inexpérience et non pas à votre intelligence) vous direz peut-être aussi : — Mais puisque c’est un scandale aussi dangereux, pourquoi Dieu le souffre-t-il ? – Il le souffre, mon ami, parce que sa créature humaine a reçu de lui son libre arbitre ; parce que, si l’homme n’était pas libre pour faire le mal, il n’aurait aucun mérite à faire le bien ; parce que l’Éternel en retire sa gloire en dépit des méchants, à l’insu des impies qui ne regardent que la terre et ne savent que le matériel de ce monde ; enfin, mon enfant il le souffre, parce qu’il est la patience même. Saint Augustin nous a dit pourquoi : Patiens quia æternus · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·