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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/173

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bien, le bruit de la mer. Je n’avais point cette sotte et triomphante brutalité du continental, brisant les conques marines pour spécifier qu’il ne se laissera plus prendre à aucun mensonge, fût-ce au mensonge des vagues.

Plages de peau les mieux aimées, si la tête qui vous terminait n’offrait point quelque mystère à mes regards, je concluais qu’une langue de chien, aussi habilement qu’une langue humaine, saurait lécher ce qui de moi aime à être léché. Je haussais les épaules et reprenais mes pensées. Les projets que je faisais pour l’économie des nuits futures ne variaient guère. J’hésitais à me donner rendez-vous avec moi-même, car si je me condamnais à une soirée de solitude, je savais qu’après certaine lecture, quand viendrait l’heure du lit, ce serait devant la glace, quinze ou vingt bonnes minutes de cabotinage, à seule fin d’imaginer quelque autre présence. écœuré de ce que le dictionnaire Larousse dans sa sévérité de certificat d’étude baptise vice solitaire,