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Page:Crevel - Mon corps et moi (3e édition), 1926.djvu/92

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vifs. Les maçons aux âmes simples ne comprirent pas autour de nous. Ils mangeaient de grosses soupes, buvaient un coup de blanc, et puis partaient pour des échafaudages où le soleil les visitait dans la joie et les chansons.

Mais nous ?

Je me tais, et vous, ma compagne, étrangère, la moins étrangère parmi les créatures rencontrées, après l’insomnie des choses en vain tentées, vos dernières forces arquées pour une minute confiante, vous pouvez tout juste proclamer votre solitude et la mienne, et, parce que vous ne savez renoncer à l’espoir d’une consolation possible, la gorge rauque d’alcool et de malheur, douloureuse d’une boisson qui brûle sans réchauffer, le front las de chercher encore des raisons, tout de même essayez de vouloir persuader que tout est bien ainsi.

Obstinément vous répétiez : « Seule une longue et obscène membrane... » Mais vous