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TYRTÉE 111

jambes et les épaules bien couvertes par le ventre du large bouclier. Que dans sa droite se dresse une forle lance; que sur sa tête s'agite la terrible aigrette.

Pas de combat à distance pour rhoplite :

Pied contre pied, bouclier contre bouclier, Paigrotte frois- sant Puigrotle et le casque heurtant le casque, que les poi- trines se pressent, que les guerriers se choquent, du tranchant de répée et de la pointe de la lance.

Voici inaintciiant le soldat légèrement armé :

Pour vous, troupe agilo, ici, là, vous glissant sous les grands boucliers, lancez la lourde pierre ou le court javelot, toujours aux côtés de l'hoplite.

Le troisième morceau enGn est le plus long, et celui qui a le plus l'air d'un poème complet *. Stobée, pourtant, qui nous Ta conservé, le donne en deux parties séparées» ce qui peut faire croire au moins à une lacune. Idais la plupart des éditeurs s'accordent pour rapprocher les deux extraits de Stobée, et le fait est que l'ensemble se tient bien. — Au début, le poète déclare que le cou- rage est le premier de tous les mérites : sur ce sujet, douze vers d'une belle et facile venue, égayés de noms mythologiques pour personnifier les différentes sortes de mérite, la force, la vitesse, la beauté, la richesse, la puissance, Péloquence. Puis le portrait du brave, avec quelques traits fort semblables à ceux que nous avons déjà vus. Arrive alors le tableau de sa gloire s'il succombe, et, s'il est victorieux, la description des honneurs qu'on lui rend. Enfin, pour finir, deux vers de conclusion : « Voilà la vertu guerrière ; que chacun s'efforce d'en toucher le sommet, et point de mollesse en face des combats. »

1. Fragm. 12; dans Stobée, Floril, LI, i et 5.

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