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140 CHAPITHE III. — POÉSIE ÉLÉGIAQUE

ment des noms propres autres que Kyrnos. Nous avons déjà parlé de ceux qui sont adressés à Simonide . D*autres le sont à Démoclès *, à Onomacriie ', à Cléa- ristos ^ à Tiinagoras ^, à Démonax ^ ; d'autres à une femme du nom d'Argyris ^; d'autres encore à un per- sonnage que le poète appelle « Scythe », sans qu'on puisse dire si c'est son nom ou celui de son pays \ il est possible que quelques-uns de ces vers ne soient pas de Théognis, mais la plupart sans doute lui appartiennent bien réellement. On ne saurait d'ailleurs ni eu fixer la date ni déterminer quels sont ces personnages à qui le poète s'adresse. Le nom d'Onomacrite, comme celui de Si- monide, mot l'imagination en mouvement; mais nous ne pouvons faire à ce sujet que des conjectures. Heureuse- ment ces problèmes sont secondaires ^ Prenons donc le recueil actuel dans son ensemble, et donnons-nous enfin le plaisir d'écouter le moraliste et le poète.

Les poètes élégiaques antérieurs à Théognis n'avaient exprimé leurs idées sur la vie humaine qu'incidemment et par circonstance; aucun n'a prétendu la régler métho- diquement, l'embrasser dans un corps de préceptes qui

1. V. 923.

2. V. 503.

3. V. 511-514.

4. V. 1059.

5. V. 1085. Le nom d'Eutrapélos, au y. 400, n'est que le résultat d'une conjecture de Bekker.

6. V. 1212.

7. V. 829. — Au vers 903 (ôati; âvotXoxjiv Trjpeï xatà xp^^iixata ôirjpwv), Bergk a conjecturé que le mot corrompu Or,pâ>v cachait peut-être le nom propre Br.pwv, qui serait alors à ajouter aux autres. Mais cette conjecture est certaineuient fau-se. Ce vers ot les suivants font partie de l'élégie à Damocles, et le mot nr-cessaire à cf »jndn>il ost un participe présent gouvernant àvdtÀtofftv. On peut conjecturer pu6|jiâ)v, {iSTpcôv, vb)(X(ii>v, ou quelque mot en ce sens.

8. Un mot de Platon (Ménon, p. 95, D : 'Ev ttoioi; ïntat^; — *Ev toÎç iXeysiotc) prouve que Théognis avait écrit autre chose que des vers élégiaques. Aucune trace n'en est restée.

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