162 CHAPITRE III. — POÉSIE ÉLÉGIAQUE
Pisandre de Rhodes, le poète 6pique S est, après Ar- chiloque, un des plus anciens auteurs d*épigrauimes dont il nous reste quelques vers ^
Sappho, de Mitylène, avait aussi composé des épi* grammes. Nous en possédons trois. En voici une sur une jeune Glle morte : on y trouve la simplicité gracieuse de ses autres poésies :
Ici est la cendre de Tiraas, qui, morte avant l'hymen, fut reçue au sombre lit de Perséphone; quand elle mourut, toutes ses compagnes, avec le tranchant du fer, dépouillèrent leur front de leur chevelure charmante J.
Hipparque, le fils de Pisistrate, a quelques droits & figurer dans cette énumération. Il avait élevé, dit-on, sur les roules de l'Attique, à mi-chemin entre chaque dème et Athènes, des Hermès ornés d'une double inscription; Tune, où Hermès était censé parler, disait le nom du dème; l'autre destinée à Tinslruction morale des habi- tants, était formée d*un seul pentamètre qui contenait, avec le nomd'Hipparque, un bon conseil. En voici une^:
Ceci est un souvenir d'IIipparque : ne trompe pas ton amis.
Anacréoii de Téos avait composé, dit-on, un certain nombre d'épigrammes soit funéraires, soit votives. UAn- thologie nous en a conservé plus do vingt : quelques- unes au moins semblent authentiques ^ Elles sont for-
comme il Test dans i'élé$?ie proprement dite. Il so colore plus sou- vent et plus librement d'une certaine teinte locale.
1. Cf. t. I. p. 456.
2. Cf. Borgk, Poet. lyr, gr., t. II, p. 407 13« éd.).
3. Fragm. 119. — Erinna, dont on fait quelquefois Tamie de Sap- plio, avait aussi composé des épigrammes.
4. Platon, Hipparque, p. 228, C ; Bergk, Poet, lyr. gr., t. II, p. 568 (3« éd.).
5. Mvf||Aa t66' *IicTcàpxoi»* (a^ f^Xov Haizata,
6. Bergk, Poet, lyr, gr.^ t. III, p. 381 et saiv. (4« éd.).
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