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SGOLIE 313

ficile de saisir le trait essentiel et spécifique du scolie ^ Cependant, certains témoignages insistent sur le carac- tère de simplicité de cette sorte de chants ^, et les sco- lies attiques qui nous ont été conservés par Athénée sont en effet très simples et très populaires ^. On parle aussi des plaisanteries qui abondaient dans le scolie^. Ces traits, à vrai dire, sont peu caractéristiques. En existait- il de plus particuliers? II est quelquefois question d'une branche de myrte que les chanteurs se passaient de lun à Tautre et qui remplaçait le barbitos absent \ Mais le barbitos n'était pas toujours absent, et cet emploi de la branche de myrte est suspect *. Le plus probable est que le mot <7x6Xiov (quelle qu'en soit d'ailleurs la significa- tion précise), servit d'abord à désigner la variété éolienne du chant de table. L'origine éolienne du scolie est établie par la tradition (qui le fait remonter à Terpandre), par l'usage du barbitos, et sans doute aussi par l'accentuation même du mot ocôXiov. Cette espèce de chant de table avait peut-être à l'origine ce caractère particulier d'être exé- cuté non par un chœur chantant à l'unisson, mais par

��i. La description rVOifriod Mulh>r (t. II, p. 131 de la trad. fr.) est loin d'être satisfaisante. Il y voit un chant exécuté par « un seul dès convives, versé dans la musique et la poésie », avec « certaines li- bertés et irrégularités qui facilitaient l'improvisation » ; d'oison nom. Mais le second point est douteux, et le premier (qui n'est pas toujours vrai) no suffit pas à distinguer le scolie de tout autre Chant monodique.

2. Athénée. XV, p. 693, F, et 694, A-B ; Proclus, Chreatom., p. 246 (Westphal).

3. Athénée. XV, p. 694 et suîv.

4. Proclus, loû. cit.

5. Schol. Plat., (^rg., 451 , E ; Suidas, v. Sxo>t6v; HésychittS, v. Tt|v èiriSîÇiâv.

6. Dans le scolie en l'honneur d'IIarmodlos et d'Aristogiton (Athé- née, XV, p. 69:), A), il est question d'une branche de myrte (èv |ir5pTou xXaîi TÔ Pt;joç çopi^Tw), mais non de son emploi en guise de bar- bitos : ce n'est peut-ôtro là qu'une manière poétique de désigner la couronne de myrte des convives.

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