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SAPPHO 227

tylèno, la cité la plus importante de rile, ce qui fait qti*ello fut quelquefois appelée Mitylénienne ^ On sait qù'Àlcéè lui adressa des vers et qu'elle lui répondit '. Elle vivait par conséquent au début du vi® siècle, ainsi que le répè- tent tous les témoignages. Quant à savoir exactemeat la date de sa naissance, ou mèmesi elle était plus jeune ou plus âgée qu'Alcée, c^est impossible. Les modernes s*autorisent en général de la déclaration amoureuse adres- sée par celui-ci à Sappbo pour supposer qu'elle était la plus jeune des deux : mais Targument, comme on voit, est loin d'être décisif. Ce qui tendrait plutôt à le faire croire, c'est l'histoire racontée par Hérodote ' au sujet de son frère et de la courtisane Rhodopis; comme This- toire se passe en Egypte sous Âmàsis, on peut être tenté d'en conclure qu'à cette date (après 570) Sappho était encore d'âge à avoir un frère jeune et un peu fou. Mais rien de tout cela évidemment n'apporte line certitude entière.

Son père, suivant Hérodote, s'appelait Scamandro- nymos *. Mais on voit par la notice de Suidas qu'il y avait à ce sujet des traditions nombreuses et assez divergentes. La même notice dit que sa mère s'appelait Cléis. Elle ajoute que Sappho épousa un citoyen d'Andros fort riche, appelé Kerkylas ou Kerkolas, et qu'elle en eut une QUe nommée Cléis, comme son aïeule. Ce nom de Cléis se rencontre encore dans un gracieux fragment cité par Héphestion \ Ces vers, à eux seuls, ne sufGraient pas à prouver que Cléis fût la Glle de Sappho plutôt que l'une de ses jeunes amies, et quelques savants préfèrent cette

1. Strabon, loc, ct7.

S. Cf. plus haut, p. 224.

3. Hérodote, II, 135.

4. Cf. Élien-, Hist. var,^ XII, 19. Ce nom, selon la remarque de M. Luntak {opreiL, p. 86), semble indiquer que la famille avait des relations étroites avec les Ëoliens de la Troade.

5» Fragm. S5.

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