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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/295

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parti dos circonslanccs et fonder uno tradition. Ce fut le rôle d'Alcman, que la nature de son génie poétique avait prédestiné à cette tâche. Mais avant de chercher à définir la qualité littéraire de son inspiration, quelques mots sont indispensables sur les réformes techniques dont il fut l'auteur.

Lui aussi, en effet, Gt époque en matière de versiGca- tion lyrique et fut novateur. Les historiens anciens de la musique grecque notaient une « réforme » d*Aleman, comme de Terpandre et de Thalétas avant lui, comme plus tard de Stcsichore; et ils ajoutaient que toutes ces réformes, en cet âge de mesure et de raison, restaient toujours fidèles au bon goût K

Dans la musique proprement dite, il ne semble pas qu'Alcman ait beaucoup innové, sinon peut-être, prali- quement, par la part plus grande faite au jeu de la flûte. Lui-même était sans doute un citharède : cela paraît res- sortir d'un de ses vers *. 11 vante ailleurs la cithare, comme le premier des instruments : « La cithare bien maniée, est digne de l'épée'. » Les flûtistes dont il parlait çk et là étaient des esclaves étrangers *. Mais on voit aussi que certains de ses chants étaient accompa- gnés de la flûte ^ et il avait fait d'Apollon un joueur de flûte * : preuve des progrès do cet instrument à son époque et, en particulier, dans les fêtes mêmes pour lesquelles il composait des poésies lyriques. La flûte, qui

��1. *'EvTt 5é Ti; 'AXx(j.avixT) xaivoTO(xta xal £Tir)at^6petoç, xal aO'al oCx àçevtcôvat ToO xaXoO (Plut., De Miis., c. 12).

2. Fragm. 66 : "Oo-ai hï iroiïîsç &(Aé(i)v — èvTt, xbv xi6apt<TTàv aivéovTt. Le xiSapiorr,; (=: xiOapwoi;) n'est autre que lui-même, selon toute ap- parence.

3. Fragm. Sa. Dans le fragm. 91, il nomme la magadis, on ne sait à quel propos.

4. Fragm. 112 (Athénée. XIV, p. 624, B).

5. Fragm. 77-78. Le fragm. 82 ne prouve rien en ce sens.

6. Plutarquc, De Mui,^ c. 4.

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