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Page:Croiset - Histoire de la littérature grecque, t2.djvu/339

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STÉSIGHOR^ ii .. ^2^

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répètent do bouche en bouche, mais qui risquent de dis- paraître sans laisser de tracer, si quelque artiste rie les ipcciicille et ûe les rend immortels *. — .Quelle que soit, au point de vue d'une classification rigoureujsé, là place exacte de ces chants lyriqueâ daj)s l'ensemble des poëmecr de Stésichore, on voit qu'ils complètent d'une manière intéressante l'idée que nous devons nous îaîfè de son génie. Ciétait un amateur do beaux récits, un curieux dé légendes ^e toute sorte. Il né s*én tient pas aux mythes' héroïques : il aime à se rapprocher -dé là vie quotidienne et familière. Les sentiments tendres, les souffrances d'amour ont pour lui un vif attrait^. Jene^sais-si Athé- née avait raison de dire qu'il était de nature très amou- reuse ' : en tous cas, il fut le premier après Alcmao à donner droit de cité dans le lyrisme chôral.à de longs» récits fondés sur ce thème. . . î

La gloire de Stésichore fut grande. Le vers de Simonide cité plus haut, où son nom est mis à côté de celui d'Ho-: mère, suffirait à le prouver. Athènes le lut beaucoup ; des morcQaux de ses poèmes étaient chantés dans lesrepa& en guise de scolies ^; Euripide s'inspirait de ses récits ^^ et Ari$tophanc le parodiait*; Polygnotc, dans ses poin- tures de la Lesché, reproduisait des scènes do la prise d'Ilion ^ Enfin, jusque dans la décadence de l'antiquité, la

i. Comparer dans Alhén^ {loc. cit.), Thistoire d*ÊriphanÔ8 et de Ménalque, et le poème pastoral oCi Ëriphanès chantait ses douleurs. Ce poème était sans doute une chanson populaire fort ancienne et anonyme; comme on n'en savait pas Tauteur* on l'attribuait à ËrjL- phanès lui>iïiôme. -

2. M. Sittl (p. 306) remarque justement que* sur les douze titrfes* d'hymnes héroïques, quatre rappellent des noms de femmes et des histoires d'amour (Europie, Eriphyle, Hélène^ Skylla), *

3. Athénée, XIII, p. 601, A ; Ou (jieTpta); èpcoTixb; Yev^piîvoc.

4. Eupolis, fragm. 139 (Kock) ; cf. Athénée, XIV, p. 638, E,

5. Dans son Hélène, en particulier, où il suit la tradition de la Pa-K linodie, . . .!

6. Pat>, 797-800. . .:...J

7. Pausanias, X, 26. 1 ; 27, 2.

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