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CHAPITRE VII


PINDARE


BIBLIOGRAPHIE

Manuscrits. — Les mss. de Pindare conservés dans les bibliothèques de l’Europe sont extrêmement nombreux (plus de cent) ; mais beaucoup sont sans valeur. Les éditeurs ne tiennent plus compte aujourd’hui de ceux qui se rattachent aux recensions de Thomas Magister et de Moschopoulos. Les seuls qui méritent d’être étudiés sont ceux qu’on appelle les mss. anciens, divisés eux-mêmes en plusieurs familles, dont les principaux représentants sont : un ms. de Milan (Ambrosianus, xiie siècle ; C, 122), un ms. du Vatican (Vaticanus, xiie siècle ; 1312), un ms. de Paris (Parisinus, xiie siècle ; Bibl. nat., fonds grec, 2774) et un ms. de Florence (Laurentianus, xiii-xive siècle ; 32, 52), désignés respectivement, depuis l’dition de Tycho Mommsen, par les lettres A, B, C, D. Tous ces manuscrits dérivent d’ailleurs, suivant M. Christ (Préface de son édition, p. iv), d’un archétype unique, postérieur à Hérodien, et dont la fin manquait.

Éditions. — L’édition princeps de Pindare fut publiée par Alde Manuce en 1513, à Venise. Calliergi donna la seconde à Rome en 1515. C’est l’édition de Calliergi qui a formé la vulgate des trois siècles suivants. Jusqu’à la fin du xviiie siècle, il n’y a guère à mentionner que les éditions d’Henri Estienne (1560 et 1566), avec une traduction latine et des conjectures parfois heureuses ; puis celles d’Erasme Schmid (Wittemberg, 1616) et de Benoît de Saumur (Saumur, 1620), avec d’utiles commentaires. On ne sait sur quels manuscrits avaient travaillé les premiers éditeurs. Henri-Estienne semble avoir fait souvent de la critique conjecturale. Erasme